Les gens sont-ils réellement honnêtes lorsqu'ils répondent à un questionnaire de personnalité ? Que faut-il vérifier pour être sûr de la validité d'un profil ?
Dans quelle mesure une personne peut-elle contrôler les résultats et pourquoi ces distorsions existent-elles ?
Les différentes distorsions
Les différentes distorsions que peuvent subir les réponses aux questionnaires de personnalité sont des biais. On peut ici en citer trois principaux :
-le biais d'acquiescement
-le biais de tendance centrale
le biais de désirabilité socialeLe biais d'acquiescement :
Le biais d'acquiescement est la tendance à répondre à répondre 'oui' plutôt que 'non' de certaines personnes, quelle que soit la question posée.
Le biais de tendance centrale :
Le biais de tendance centrale définit la tendance des répondants à un questionnaire de n'utiliser que les propositions au centre de l'échelle de réponse afin, finalement de ne pas donner un avis tranché. Les questionnaires de personnalité construits avec une échelle de réponse (type échelle normative) sont exposés à ce biais.
Le biais de désirabilité sociale :
Le biais de désirabilité représente cette tendance qu'on certains répondants à donner les réponses qu'ils pensent être attendues, et donc que désire entendre l'autre. En d'autres termes, les répondants essayent de donner une bonne impression.
Dans le cadre d'un recrutement ou d'un contexte sélectif, ce biais est d'autant plus important, étant donné les enjeux à la fois pour l'individu et pour l'organisation.
Pourquoi les réponses sont-elles biaisées ?
Il est important de noter que les répondants ne sont pas forcément conscients de biaiser leurs réponses. Si certains contextes peuvent pousser certains individus à 'forcer le trait' vers ce qu'ils pensent attendu, d'autres peuvent tout simplement ne pas se rendre compte de cette tendance.
Ainsi, une personne peut 'feindre d'être bonne' en accentuant les traits qu'elle pense importants pour l'autre (dans le cadre d'un recrutement pour son recruteur), certaines personnes peuvent avoir besoin de plaire (et donc sélectionner les réponses les plus susceptibles de plaire), ou encore essayer de suivre la norme, c'est-à-dire tenter de ne pas dévier de ce qu'ils pensent être des réponses 'normales'.
D'une manière moins consciente, certaines personnes peuvent avoir une estime de soi forte et donc elles se verront de manière plus positive que les personnes ayant une estime de soi faible, qui auront plutôt tendance à se dévaloriser. Les personnes qui se connaissent mal peuvent également, en toute bonne foi, mettre en avant certains traits alors que la réalité est toute autre.
Comment peut-on contrôler ces biais ?
Par une bonne administration du questionnaire :
En tant que personnes assignant les tests, vous avez une chance de réduire certains biais grâce aux instructions que vous communiquez à vos candidats. Il est en effet important que la personne allouant le questionnaire précise qu'il est nécessaire de répondre le plus honnêtement possible, et que dans un questionnaire de personnalité, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. En effet, cette phrase très connue par les personnes administrant des questionnaires, et elle est là pour intimer aux candidats qu'il n'est pas nécessaire de formuler des réponses socialement désirables, et que les réponses ne sont 'bonnes' qu'en fonction d'un contexte.
A travers le questionnaire de personnalité lui-même :
Dimensions possède trois échelles qui vous permettent de contrôler le degré probable de désirabilité sociale contenu dans les réponses de vos candidats et d'avoir un premier aperçu de la stratégie de réponse du répondant. Les implications de ces scores sont également détaillées dans l'interprétation détaillée du profil de personnalité.
D'autre part, le questionnaire de Dimensions est conçu pour limiter le biais d'acquiescement grâce à des questions formulées sous une forme négative.
Le format de réponse de Dimensions rend également difficile de 'tricher', c'est-à-dire de feindre d'être bon et de formuler des réponses socialement désirables.